Burkina Faso : un pays banal sous l’ère Roch Marc Christian Kaboré ?

Depuis l’arrivée de Roch Marc Christian Kaboré à la magistrature suprême, le Burkina Faso semble être devenu un pays banal, alors que sous peu il était respecté de tout le continent africain, pour ne pas en dire plus. Perforé de presque de toutes parts le Burkina Faso est en ce moment un véritable fromage de gruyère. Et au lieu d’agir, le président du Faso et son gouvernement sont encore dans l’incantation. Gouverner c’est prévoir ! Manifestement le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré improvise depuis 3 ans…
L’ex-Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida vient de mettre sur le marché littéraire, son premier livre intitulé « Je sais qui je suis ». Dans ce livre il y a vraiment à boire et à manger. En attendant de nous pencher sur les casseroles de Yacouba Isaac Zida, on va dire que brocardant le président Roch Marc Christian Kaboré, il le décrit comme une personnalité dépendante, pour ne pas dire un manque total de personnalité …. qui est un danger non seulement pour les autres, mais également pour lui-même… Koutoubou !

Yacouba Isaac Zida, ex-premier ministre de la très controversée transition
Là vraiment, il a fait fort le Yacouba Isaac Zida. Nous ne savons pas qui est le chien ou le chat entre les deux, mais Zida doit très remonté contre notre cher président pour lui faire du rentre dedans aussi violent.
Nous n’allons pas nous mêler de l’affaire entre Zida le « généralicule » et notre cher président, parce que nous n’étions pas présents au début de leur film. Nous rappelons à Roch Marc Christian Kaboré que personne ne l’a obligé à devenir président du Faso. Le jour de sa prestation de serment, il s’est engagé, entre autres, à veiller sur ses compatriotes et sur le pays.
La récente attaque de Djibo, par les éléments du groupe terroriste d’Adama Ladji Hamadoulabal, est symptomatique des errements de la gestion du pouvoir MPP et ses alliés. Nos soldats ont attendu des renforts qui ne sont jamais venus, jusqu’à que les terroristes, qui ont paradé dans la ville 3 heures durant, quittent Djibo, trankilos (*), comme ils étaient venus.
Comment le gouvernement peut expliquer que les présumés terroristes qui ont été arrêtés soient incarcérés à Djibo… jusqu’à ce que leurs comparses viennent les chercher. N’était-il pas possible les convoyer à Ouagadougou en lieu plus sûr ?
Aaaah Mr le président, nous avons du mal à vous comprendre hein. Le Burkina Faso n’est pas en simple crise, il est en guerre ! Man Sougri (*), ne donnez pas raison à Yacouba Isaac Zida et à ceux qui disent que les habits de président sont trop grands pour vous. Nous vous encourageons et vous faisons encore confiance, mais vous devez prendre les bonnes décisions. Agissez Mr le président !
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Mr le président, une des décisions urgentes que vous devez prendre, c’est de vous séparer de vos ministres en charge de la Défense et de la Sécurité. Ils ne sont pas à la hauteur. Comment avez-vous pu laisser passer cette bourde du « génie de l’infanterie » ? Aaaah Mr le président, comment pouvez-vous accepter que le Burkina Faso soit humilié comme ça ?

Le Burkina Faso est en guerre : attaque de Djibo
Morceaux choisis au cours de l’audition du ministre de la Défense à l’Assemblée Nationale : « dans toutes les armées ce sont les enfants qu’on met devant. C’est l’infanterie. Comme on le voit, dans le mot Infanterie il y a enfant ». Le Chef d’état-major de l’armée a été obligé de prendre la parole pour expliquer que I’infanterie veut dire « soldats qui se déplacent à pied ». C’est très grave ! Comment gagner une guerre dans ces conditions ?
Et pourtant, il y a des gens compétents dans ce domaine au Burkina Faso. Notre armée, dans laquelle le pays a beaucoup investi, est une armée respectée sur le continent africain. Une armée à l’expertise avérée, reconnue. Pourquoi, Mr le président vous laissez un ministre qui n’est même pas imprégné du simple vocabulaire de son département ridiculiser ainsi notre armée ?
Il se raconte dans les chaumières de Ouagadougou que le ministre en question refuse d’être révoqué avant le 11 décembre, jour de la fête nationale, qui se tiendrait dans son village. Le ministre qui humilie le Burkina Faso, par son inculture et son incompétence, exigerait en sus le poste de patron de la Loterie nationale Burkinabè. Nous n’avons pas d’éléments factuels pour affirmer que c’est vrai, c’est pourquoi nous mettons cela au compte des rumeurs.
Mr le président, nous observons que vous avez fait le choix d’un magistère à la Ponce Pilate. Dans le style #Tout_va_tres_bien_monsieur_Kabore. Devant les difficultés, quand c’est chaud, vous décidez de ne pas décider. Très bien. Mais lorsqu’il s’agissait de promulguer le code électoral revisité, vous l’avez fait avec une célérité et une vitesse à laquelle vous ne nous aviez pas habituée ! Vous avez pris une mauvaise décision. Certains aspects de ce code sont iniques. Cela divise les Burkinabè, alors que vous êtes le président de TOUS les Burkinabè. Ce n’est pas de cette façon que vous allez faciliter la réconciliation des enfants du Burkina Faso.
Si la réconciliation est une préoccupation pour vous, Mr le président, changez de logiciel ! Le Burkina Faso est fragile en ce moment. Nous invitons vos cireurs de pompes à ne pas en rajouter, en tenant des propos arrogants, méprisants vis-à-vis de l’opposition, vis-à-vis de la diaspora. Vous voulez l’union sacrée autour de la Mère Patrie ? Respectez vos contradicteurs.
Nous vous encourageons, à nouveau, à rediscuter avec l’opposition sur les points de désaccord du code électoral. Les points sur lesquels il n’y a pas de consensus, il faut laisser les choses en l’état. Il en va ainsi pour la cohésion nationale et pour la paix au Burkina Faso. Cela va vous grandir.
Frédéric Domesso Somda
(*) Trankilos : néologisme inventé par Simon Compaoré, alors ministre de l’Administration Territoriale et de la Sécurité, signifie Tranquille.
(*) Man Sougri : signifie Pardon en langue Mooré .